Le jeûne thérapeutique : idéal pour rester en parfaite santé, solution à des maladies ou bien très mauvaise idée ? *
Depuis une dizaine d’année, nous n’entendons parler que de : détox, mono diète, jeûne…
Alors ? Phénomène de mode, médecine naturelle à l’efficacité douteuse ou véritable option thérapeutique pour aller mieux ? Tentons d’y voir plus clair.
Un peu de définition
Dans le Larousse, le jeûne est :
« Arrêt total de l’alimentation, avec maintien ou non de la consommation d’eau.
Pratique religieuse consistant en une privation complète ou partielle de nourriture.»
Nous allons bien entendu parler de santé dans cette note et non de pratique religieuse (quoiqu’historiquement, des préceptes religieux liés à l’alimentation avaient un objectif sanitaire).
Il existe donc 2 catégories de jeûne :
- Le strict sans apport hydrique (pas de nourriture solide ni liquide)
- Le jeûne hydrique dans lequel on a droit de boire (eau, infusions).
Regardons concrètement ce que la littérature médicale dit
sur les bienfaits démontrés du jeûne thérapeutique
Si l’on en croit l’INSERM, peu d’études randomisées ont été conduites en France sur le jeûne.
Une d’entre elle a par contre conclut aux bienfaits du jeûne sur des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.
On peut penser que guérir des maladies par la restriction alimentaire n’est pas un modèle pharmaco-économique de prédilection pour l’industrie pharmaceutique !
En d’autres termes qui a intérêt de financer une étude d’ampleur couteuse, pour finalement démontrer qu’on peut guérir des malades sans dépenser d’argent?
Concentrons-nous sur des choses moins structurées que des études randomisées et tentons de rester objectifs.
Reprenons un article intéressant du journal Libération signé par Eric Favereau : « Le jeûne ami des malades »(A)
« C’est un chirurgien cancérologue. Et il le dit presque avec mesure : «J’ai eu une formation classique, puis à un moment, j’en avais assez d’opérer des femmes pour leur cancer du sein et de les mutiler. Je me suis dit : il faut prendre le ou la malade dans son ensemble.» Et c’est ainsi qu’il est devenu un des cancérologues français les plus partisans du jeûne… thérapeutique.
Un excité, le docteur Michel Lallement ? Nullement. «J’ai fait le constat, comme tant d’autres, que les cancers explosent. Que faire ? J’ai choisi de travailler sur le terrain de la personne, l’alimentation en particulier.» Et il n’est pas le seul. Depuis peu, se développe tout un courant pour vanter les mérites cliniques du jeûne, en particulier pour soigner de graves maladies mentales, mais aussi bon nombre de cancers. Il y aurait des dizaines d’essais en cours en Europe, aucun en France. Toute une école médicale est en train de se structurer ; un documentaire sur Arte a été récemment diffusé et, la semaine prochaine, la très sérieuse maison d’édition La Découverte publiera le Jeûne, une nouvelle thérapie ? du documentariste Thierry de Lestrade (1).
Qu’en penser ? Une nouvelle lubie ? Comme souvent lorsqu’il s’agit de médecines parallèles – le jeûne n’est pas considéré «comme une bonne pratique médicale» par l’Institut national du cancer -, il y a de tout, à boire et à manger. Le livre de Thierry de Lestrade est un bon reflet de ce fourre-tout. S’y amoncellent des témoignages sur un registre «quasi miraculeux», mais aussi une analyse historique intéressante, où l’on apprend comment le jeûne est devenu à la mode, notamment pour traiter les maladies mentales au début du siècle, pour disparaître ensuite, vaincu par les industries pharmaceutiques qui ont préféré vendre leurs molécules. Et ainsi de suite.
«Patrimoine». Reste cette question : pourquoi diable les cellules cancéreuses mourraient-elles lorsque nous jeûnons ? Le docteur Valter Longo est un chercheur italien installé aux Etats-Unis. C’est lui qui a repris le cheval de bataille du jeûne, il y a une dizaine d’années. Et le théorise :«En période de jeûne, nos cellules saines se protègent, elles vont même de mieux en mieux. Elles ont gardé un patrimoine génétique permettant l’adaptation aux circonstances extrêmes, par exemple au manque de glucide pendant le jeûne. Alors que les cellules cancéreuses, elles, ont perdu ce patrimoine génétique et sont dépendantes du glucide. Sans glucide, les cellules cancéreuses régressent, voire disparaissent.»
D’où cette nouvelle stratégie : cumuler le jeûne et la chimiothérapie pour accélérer la mort de la tumeur. Il existe des exemples de réussite en pagaille, comme l’histoire de Jean-Claude, autoguéri d’un cancer de la vessie après un jeûne de vingt-huit jours : plus il jeûnait, mieux il se sentait. «J’aurais préféré mourir que de me faire enlever la vessie, dit-il. Tout le monde doit expérimenter le jeûne au moins une fois. Cela a été le révélateur de ma vie.» Des cas étrangers viennent appuyer cette thèse. Comme celui d’un médecin russe, Yuri Nikolaev, mort en 1998 à 92 ans : il aurait multiplié toute sa vie des expériences sur le jeûne. Dans sa clinique, en Sibérie, plus de 1 000 personnes viennent jeûner chaque année. «Pour ceux qui arrivent avec une prescription médicamenteuse, leur dose est peu à peu réduite pour être retirée dès que possible.» Les résultats sont très bons pour l’hypertension, l’asthme, mais aussi les grandes maladies mentales, comme la schizophrénie. «Les Soviétiques, puis les Russes, ont constitué quarante ans d’études cliniques, établi des protocoles, des listes d’indications et de contre-indications et ont soigné des dizaines de milliers de patients», écrit Thierry de Lestrade. Valentin Nicolaïev, médecin à Moscou, pointe néanmoins les difficultés actuelles : «Sommes-nous prêts à penser le monde autrement ? A penser notre système de santé autrement, à penser notre rapport au soin et au corps différemment ?»
Vérité. Comme souvent dans ces pratiques médicales non validées, des accents de vérité émergent parfois dans le témoignage de certains patients. «Au moins, avec le jeûne, explique une malade, je reprends un peu possession de mon corps. Je n’ai plus l’impression d’être dépossédée de tout, comme dans la cancérologie habituelle.»En tout cas, en France, l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis) préparerait pour début 2014 un essai sur l’effet du jeûne au cours de certaines chimiothérapies ».
Attention…
La période de transition durant laquelle l’organisme va changer de combustible (du sucre au réserves lipidiques) peut durer de 3 à 5 jours et n’est pas sans désagrément qu’il faut connaître :
- Maux de têtes
- Nausées
- Acidoses (acidocétose pour être plus précis)
- Perte de poids
- Manque d’énergie
En conclusion
Ce que je pense du jeûne thérapeutique : j’ai vu des résultats de santé bénéfiques sur la santé. Je reconnais que nous manquons d’études randomisées poussées mais je ne vois pas non plus beaucoup de décès des suites d’un jeûne thérapeutique. Par conséquent, le ratio « bénéfice / risque » semble être très favorable.
Ainsi cette pratique du jeûne favoriserait perte de poids, amélioration de l’humeur et de nombreux marqueurs sur prise de sang tels que le cholestérol, la glycémie, les enzymes du foie….nous parlons de résultats réels sur marqueurs sanguins et sur le ressenti de la personne.
Si je devais conseiller le jeûne thérapeutique, ce serait de façon épisodique pour rééquilibrer un terrain et ce de façon concomitante avec la prise de compléments alimentaires pour éviter les carences. Un bilan personnalisé auprès d’un praticien de santé est souvent judicieux avant de le débuter.
Je conseille la prise de certains compléments tels que le Nopal ou encore la spiruline durant le jeûne.
Le premier régulera l’envie de manger du sucre et le second apportera beaucoup de nutriments sans excès calorique.
Nopal ou figuier de barbarie (En précommande!) contactez le 06 61 40 10 74
Cet article ne fait que gratter la surface de ce qu’est le jeûne thérapeutique et de ce qu’il peut apporter ; je pratique moi-même le jeûne intermittent et avoue avoir retrouvé une énergie durant la journée que je n’avais pas quand je faisais 3 repas par jour,
Je conseille par l’intermédiaire d’une amie le site ci-dessous qui organise des jeunes et des randonnées en France. Un médecin accompagne l’équipe :
Portez-vous bien.
Jérôme
*Attention, cette note de santé est informative, n’engage que son rédacteur et n’a pas vocation à remplacer l’avis de votre médecin traitant. Tout complément alimentaire doit être utilisé dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée et d’un mode de vie sain. Méfiez-vous des contrefaçons de compléments alimentaires et exigez un certificat d’authenticité.
https://www.youtube.com/watch?v=dAu4hO7fC0U
https://www.youtube.com/watch?v=eBDOJjHe25E
(A) https://www.liberation.fr/societe/2013/09/09/le-jeune-ami-des-malades_930565/